Regards croisés : Les mutations sociologiques des immeubles - Des copropriétaires branchés

par YS
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Des copropriétaires branchés

Pouvez-vous présenter la copropriété concernée et le nombre de place de stationnement en sous-sol et en surface ?

Vincent BONETVincent Bonet (Paris) : Le projet a trouvé naissance au sein d’un immeuble atypique, un ancien hôtel particulier du septième arrondissement de Paris sous lequel un affouillement de cinq niveaux de parkings, hébergeant quatre-vingts places souterraines, a été réalisé, il y a une quarantaine d’années.

Quelles ont été les solutions et les matériels examinés pour équiper les places de parking ?

Plusieurs opérateurs présents sur l’ensemble du territoire proposent d’installer des points de recharge sur les places de parking avec différentes solutions techniques, des offres distinctes et un matériel spécifique répondant cependant pour la grande majorité des fournisseurs, à un standard européen définit le 1er janvier 2016. Il s’agit de bornes de recharges disposants d’un socle de prise, compatibles avec tous les modèles de véhicules hybrides et rechargeables du marché, qui doit être complété par le cordon de charge adapté au véhicule concerné.

Plusieurs solutions existent, notamment la possibilité d’équiper un espace de recharge «commun», sur une partie commune de la copropriété ou de permettre à chaque propriétaire d’équiper privativement et spécifiquement leur emplacement, après l’adoption en assemblée générale, d’une convention avec l’opérateur retenu. Une évolution notable est intervenue en ce début d’année 2021, relative à une simplification du «droit à la prise», facilitant la réalisation de ces travaux en permettant aux particuliers de faire installer une borne sur sa place, sans passer par un vote de l’assemblée. Les conditions de mise en œuvre de ces travaux soulèvent cependant des interrogations…

Quelle a été la solution retenue et les raisons de ce choix ?

Comme pour la majorité des projets adoptés en assemblée générale, c’est bien le travail préliminaire de sensibilisation et d’information, en amont, en collaboration avec le conseil syndical, qui a favorisé l’adoption majoritaire du projet lors de la «grand-messe annuelle». Ce travail préliminaire a permis de pré-sélectionner un opérateur choisi pour ses tarifs, la qualité du matériel, ses références et ses assurances.

Durant la réunion, de nombreuses questions furent posées sur l’aspect esthétique, technique et financier du projet. Sans conteste, c’est bien la simplicité de mise en œuvre et l’accompagnement offert par l’opérateur, sécurisant le projet et dénué de coût pour la copropriété, qui a permis cette validation.

L’installation de l’infrastructure est réalisée par et aux frais de l’opérateur, qui en assure la maintenance, après l’ouverture d’un point de livraison indépendant de celui de l’immeuble.

Le projet est donc séduisant pour les deux parties, les copropriétaires, qui bénéficient d’une amélioration notable pour leur immeuble, valorisant leur patrimoine sans frais et, pour le syndic accompagné tout au long du processus.

Comment se déroule la répartition des charges ?

La solution adoptée présente la particularité de ne pas «charger» la copropriété.

L’installation de l’infrastructure, déclenchée au lendemain, à la prise d’un abonnement par l’un des copropriétaire utilisateur, se fait aux frais de l’opérateur retenu. Il n’y a donc pas de budget travaux à prévoir en assemblée pour cet équipement de l’immeuble et la facturation est réalisée directement entre l’opérateur et l’utilisateur, indépendamment du syndicat des copropriétaires, selon les offres proposées par les fournisseurs, comparables dans leur fonctionnalité, à celle des opérateurs de fibre optique.

L’opération étant donc indolore pour la copropriété, qui profite d’un nouvel équipement collectif dans son immeuble, sans bourse délier.