Copropriété : Les syndicats de copropriété à l’épreuve de la crise énergétique - Des copropriétés fragilisées

par Nathalie Levray, Journaliste
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«L’inquiétude sur les impayés grandit dans les copropriétés», alerte Géraud Delvolvé, se référant à un sondage réalisé auprès des adhérents de l’UNIS en juin 2022. Plus d’un tiers des cent-vingt syndics répondants notent des «problèmes temporaires liés à l’augmentation des coûts de chauffage» et 10 % se disent très inquiets. Malgré les appels de fonds exceptionnels, les niveaux de trésorerie atteindraient ainsi des montants très faibles. C’est que, quand elle s’applique, la procédure du bouclier tarifaire «manque de fluidité» et la compensation versée en raison de la hausse des prix sera «au mieux encaissée au premier trimestre 2023», indique-t-il. L’UNIS fait valoir, en outre, que la formule de calcul ne couvre pas la totalité de la hausse à compenser, que 10 % du parc consommant de l’électricité collective (plancher chauffant notamment) doit encore être intégré au mécanisme et qu’il revient au syndic d’une copropriété chauffée en collectif de donner à l’énergéticien le pourcentage de lots résidentiels, les bureaux et les commerces en étant exclus.

«Dans les copropriétés à tarif non réglementé, des appels de fonds ont été organisés avec l’accord du conseil syndical pour pallier les insuffisances de trésorerie», témoigne David Rodrigues. Le vote du prochain budget prévisionnel sera déterminant.