Copropriété : Les syndicats de copropriété à l’épreuve de la crise énergétique - limitée au comportemental

par Nathalie Levray, Journaliste
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«Le discours des pouvoirs publics sur la sobriété est audible quand il porte sur le comportemental», constate David Rodrigues. Un constat confirmé par une étude réalisée par l’institut IFOP pour EFFY entre le 7 et le 9 septembre 2022 auprès d’un échantillon de 1 006 Français âgés de 18 ans et plus. Selon ce sondage, les Français envisagent des efforts et des solutions de court terme : 74 % baisseront le chauffage, 64 % se priveront sur d’autres postes. Maxime Scheffler liste les actions de court terme : réduire la période de chauffe (- 15 % en ne chauffant que du 15 octobre au 15 avril), diminuer la température de 1° C (- 7 % sur la facture) ou installer une horloge pour baisser la température la nuit (- 7 % sur la consommation). «Les syndics pousseront ce message de baisser la température, explique Géraud Délvolvé, délégué général de l’UNIS, mais le climat délétère au sein des copropriétés rend parfois difficile de contrer un conseil syndical qui veut du chauffage». Il ajoute que «les clauses figurant dans les contrats des exploitants énergétiques ou dans les règlements de copropriété peuvent empêcher cette adaptation».

Le conseil syndical et son président peuvent promouvoir au sein de la copropriété un «ambassadeur des bons gestes» en vue d’inviter les autres occupants à purger régulièrement leurs radiateurs, à poser et utiliser des robinets thermostatiques, à supprimer les coffrages autour des émetteurs de chaleur et à baisser la température lors de l’aération du logement ou en cas d’absence.