[N° 580] - Profession : Gardien d’immeuble en copropriété - Un enjeu de taille

par Maud PHILIBERT
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Un enjeu de taille

Entre 1998 et 2008, près de 2000 postes ont disparu en région parisienne, là où la profession de concierge est pourtant la plus représentée à l’échelle du territoire. Motif soulevé ? Le métier n’attire plus autant qu’avant. Face à la pénurie de gardiens, le gouvernement décide de réagir et professionnalise l’emploi en participant à la création, en novembre 2011, d’une école des gardiens, animé de la volonté de voir l’agent, porteur d’un véritable service à la personne.
«Le nombre de gardiens (46 450 en 2010) a chuté de 23% au cours des dix dernières années alors que le nombre de logements s’est accru. D’autre part, l’âge moyen des gardiens en activité s’élève. D’ici 2013, 25% des gardiens actuellement en activité partiront à la retraite», déclarait Benoist Apparu, secrétaire d’État en charge du logement dans le précédent gouvernement, à la presse lors de l’inauguration de cette école (IRC, n°570, p. 7).
Pour revaloriser le métier, le gouvernement a adopté aussi un certain nombre de mesures dont le lancement d’une campagne de communication en juin 2011 destinée à redorer le blason de la profession. En outre, depuis une loi publiée au Journal officiel le 23 mars 2012, les gardiens d’immeubles du parc HLM disposent d’un droit de priorité d’acquisition de même rang que celui des locataires quand un bailleur social propose un logement à la vente (IRC, n°579, p. 4). Avec l’entrée en vigueur de la loi Warsmann le 22 mars 2012 et selon les dispositions de l’article L. 31-10-3 du Code de la construction et de l’habitation, si les travaux conduisent à des économies d’énergie, les concierges qui rénovent leur loge peuvent bénéficier de l’Eco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) et des aides de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) (IRC, n°572, p. 8).