Copropriété : rénovation

par YS
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50 000 chantiers en trois ans

copropriété - rénovationTelle est la promesse des professionnels de l’immobilier.

Dans un communiqué commun, l’UNIS, la FNAIM et Plurience, les trois plus importantes organisations de la gestion d’immeubles encouragent le gouvernement à aller au-delà du plan de relance en suggérant des mesures fortes en faveur des copropriétés. C’est à ce prix qu’ils s’engageraient à rendre possible la mise en œuvre d’un objectif de 50 000 chantiers de rénovations en trois ans.

Ils demandent en premier lieu d’assurer la pérennité du dispositif MaPrimeRenov en l’inscrivant dans une prochaine loi de programmation des finances publiques. En effet, le rythme annuel des assemblées générales en copropriété rend impossible les mises en chantier des travaux de rénovation avant 2022, l’année 2020 étant une année “blanche” et l’année 2021, une année de discussions et de décisions des copropriétaires.

Toujours dans la perspective d’inscrire dans la durée l’action des syndicats en faveur de la rénovation, ils réitèrent leur souhait de voir la consécration d’un plan de travaux qui serait quinquennal. Il s’agirait d’un plan pluriannuel de travaux facilitée par un vote à la majorité simple en assemblée générale et sécurisée par un engagement sur une durée de cinq ans par la reconnaissance de la portabilité du fonds de travaux.

Les trois organisations militent pour la création d’un dispositif dédié aux copropriétés : MaPrimeRenov “Copro”, considérant que MaPrimeRenov telle qu’elle est conçue ne peut pas être le véhicule de financement des copropriétés. La prime «doit être allouée directement aux syndicats des copropriétaires éligibles selon un objectif de résultat énergétique dans la rénovation globale votée et ne pas tenir compte des revenus individuels». Cette prime “copro” ne serait pas exclusive de la prime allouée aux ménages selon leurs revenus. Cette mesure en appellerait une seconde selon les professionnels à savoir «de sanctuariser l’enveloppe allouée aux copropriétés pour tenir compte de leur temporalité de fonctionnement».

Autre mesure défendue en faveur du financement : une meilleure distribution des fonds issus des certificats d’économie d’énergie (CEE) au bénéfice des copropriétés. Ils proposent ainsi que «la part subventionnée cumulée de MaPrimeRénov “Copro” et des CEE doit pouvoir atteindre 50 % du coût des travaux». Enfin, les professionnels plaident pour des assouplissements fiscaux incitatifs, notamment pour les bailleurs.

Par ces positions, les syndics revendiquent un rôle sociétal dans la transition énergétique des immeubles en copropriété.