Le chauffage en copropriété : Poste clé à maitriser et optimiser - Opter pour les pompes à chaleur ? 

par Nathalie Coulaud, Journaliste
Affichages : 1088

Index de l'article

Opter pour les pompes à chaleur ?

Mais tout le monde n’a pas la possibilité de se raccorder au chauffage urbain. Une option est de remplacer la chaudière par un système de pompe à chaleur. «Plus connue dans les maisons individuelles, elles peuvent aussi fonctionner en immeuble collectif mais les conditions doivent être réunies pour cela», prévient l’Agence parisienne du climat (APC). 

Une pompe à chaleur est un équipement qui capte les calories dans l’environnement pour chauffer une pièce ou de l’eau chaude sanitaire. La chaleur est récupérée par un fluide frigorigène dans un circuit fermé qui va libérer de la chaleur quand il change d’état. Le rendement d’une pompe à chaleur est déterminé par un coefficient de performance énergétique (COP) de 3 à 7. Plus le COP est élevé, plus le rendement de la pompe à chaleur est bon. 

Deux grandes catégories de PAC existent selon la source de calories captées. Si la source extérieure est le sol ou l’eau de la nappe phréatique, il s’agit d’une PAC géothermique. Ce sont des PAC généralement perfectionnées et coûteuses. Si la source des calories captées est l’air, la PAC est dite aérothermique. Dans ce cas, l’air est généralement puisé depuis l’extérieur ou depuis une pièce non chauffée. Le nom des PAC est indiqué en faisant référence à la source captée et au fluide des émetteurs de chaleur comme sol/eau et eau/eau pour les pompes géothermiques ou air/air ou air/eau pour les pompes aérothermiques. Une pompe à chaleur sol/eau capte les calories dans le sol et chauffe de l’eau qui circule dans des émetteurs (radiateurs) installés dans le logement. 

Quel que soit le modèle choisi, les pompes à chaleur ne fonctionnent bien que si un logement est correctement isolé. Dans le cas contraire, leur consommation d’électricité est importante avec les coûts associés. Par ailleurs, toutes les pompes à chaleur disposent de modules généralement bruyants qui sont à prendre en compte pour le reste du voisinage. En copropriété, compte tenu de la densité d’habitation, cela complique leur installation d’autant que ces modules nécessitent de l’espace car les modules peuvent être volumineux. Enfin, cet espace doit être à l’extérieur ou dans un local non chauffé pour être efficace.

En copropriété, le pompe à chaleur peut, tout d’abord, être installé à l’échelle de l’appartement. Dans ce cas, seule une pompe aérothermique est techniquement possible. Elle peut être air/air ou air/eau. Attention cela veut dire que deux modules doivent être installés à l’extérieur : un module pour capter l’air et un deuxième pour l’extraire. Cela implique des autorisations d’urbanisme et l’accord de la copropriété. 

Une PAC peut également être installée à l’échelle de la copropriété. Pour une pompe aérothermique (air/eau) collective, l’installation de module de captation et d’extraction de l’air vicié est également nécessaire mais les modules peuvent être installés en toiture ou en sous-sol si la place et l’agencement du bâtiment le permettent. Outre un vote en assemblée générale de la copropriété, si les modules sont à l’extérieur, il faudra une autorisation d’urbanisme.