[N°649] - L’entretien des fenêtres et balcons en copropriété - PVC ou aluminium pour les ouvrants ?

par Paul TURENNE
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PVC ou aluminium pour les ouvrants ?
A quelques exceptions près, le marché de la rénovation des ouvrants est aujourd’hui très majoritairement dominé par le PVC et, dans une moindre mesure, par l’aluminium. Le bois, plus cher et nécessitant davantage d’entretien, est rarement choisi.
Côté isolation, le PVC marque incontestablement des points. Son coefficient de transfert thermique, de 0,16 W/(m².°K), en fait un matériau aussi isolant que le bois, ce qui le rend particulièrement approprié pour les fenêtres, baies vitrées et autres ouvrants.
A l’inverse, l’aluminium est un matériau naturellement conducteur. Son coefficient Lambda, de 234 W/(m².°K) se rapproche même de celui du cuivre, matériau très conducteur s’il en est.
Une fenêtre PVC équipée d’un triple vitrage permet ainsi d’obtenir le label Passivhaus (maisons passives), plus haut degré de certification d’isolation. Ce qui est strictement impossible pour des baies vitrées en aluminium.
Pour limiter le transfert de froid ou de chaleur, entre l’extérieur et l’intérieur, les fabricants utilisent donc des rupteurs thermiques, souvent en PVC d’ailleurs ; sans pour autant atteindre une isolation thermique aussi importante qu’avec des fenêtres PVC.
Côté isolation phonique, là-encore, le PVC prend le dessus sur l’aluminium. A dimensions et caractéristiques du double vitrage égales, on constate ainsi fréquemment un écart de 1 décibel entre les deux matériaux.
Sachant que le PVC se révèle moins cher à l’achat (de l’ordre de 20 à 30 %), quels avantages peut-il donc y avoir à choisir l’aluminium ?
Ce dernier se révèle tout d’abord bien plus solide. Sa rigidité naturelle est ainsi particulièrement appropriée aux grandes surfaces vitrées, notamment aux baies coulissantes trois rails, permettant une large ouverture aux deux tiers. Mais aussi aux baies vitrées à galandage, surtout utilisées dans le neuf, où le coulissant disparaît dans la cloison de doublage.
Autre avantage de l’aluminium, les nombreuses possibilités qu’il offre en matière de coloris, y compris avec des couleurs foncées. Le thermolaquage permet en effet de choisir des couleurs très précises, avec des finitions allant du satiné au sablé.
L’aluminium offre ainsi une grande créativité, alors qu’un PVC teinté dans la masse va mal vieillir en blanchissant et même se déformer au soleil.

A noter.-
L’ajout d’un film thermo-plastique sur un profilé PVC (ou plaxage) permet de donner, à moindres coûts, de la couleur aussi bien côté extérieur qu’intérieur. Imitations bois, gris anthracite, gris taupe… Les possibilités sont nombreuses. Le tout avec des performances supérieures au laquage aluminium brillant ou satiné, pour lequel des modifications de teinte sont souvent constatées entre cinq et huit ans. Le film contient, en effet, plusieurs couches traitées anti-UV qui garantissent une tenue de dix ans minimum. Par ailleurs, la composition physico-chimique de ce dernier empêche également la montée en température des profilés et leur déformation. Indispensable avec des films de coloris foncés ou pour une exposition plein sud.