[N° 613] - Charges de copropriété : les analyser pour les faire baisser - Charge : bien les analyser pour les faire baisser - L'eau

par Paul TURENNE
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L’eau

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Des évolutions annuelles à suivre de près
Risques de fuite, augmentation du prix unitaire du mètre cube d’eau, mais aussi des prix du combustible utilisé pour produire de l’eau chaude sanitaire… Autant de raisons de se pencher de près sur le poste eau, pour éviter des charges inutiles et économiser une ressource précieuse.
Dans la majeure partie des cas, des compteurs divisionnaires présents dans chaque appartement permettent de répartir la facture globale entre les copropriétaires et de mieux visualiser d’éventuels problèmes de fuites ou de surconsommations.
Mais avant d’appliquer tout correctif, il convient d’analyser la situation existante en répondant à plusieurs questions :
• La consommation globale de l’immeuble a-t-elle augmenté dans des proportions importantes par rapport aux années précédentes ?
• La consommation d’eau chaude augmente-t-elle dans les mêmes proportions que l’eau froide ?
• Les consommations relevées aux compteurs divisionnaires évoluent-elles de la même façon ?
Pour ce faire, il suffit de reporter dans un tableur les relevés indiqués sur les factures de la compagnie des eaux en veillant bien à ce qu’il s’agisse des relevés réels à partir des index sur les compteurs et non d’estimations. Attention également à bien surveiller que les dates de relevés – entre compteur général et compteurs individuels d’eau froide et d’eau chaude – coïncident au maximum, pour que la comparaison puisse être pertinente.

De 120 à 140 m3 par foyer
Charge alors de vérifier que ces chiffres cadrent avec une consommation d’eau “normale” par rapport à la taille de l’immeuble. Pour rappel, on considère qu’une personne consomme environ 90 à 150 litres d’eau par jour. En copropriété, une famille de quatre personnes utilisera ainsi entre 120 et 140 m3 d’eau par an, étant entendu que le rapport entre eau froide et eau chaude doit être d’environ de deux tiers/un tiers. Quant à la consommation dans les parties communes, elle ne doit pas dépasser 5 % du total des consommations privatives, hors éventuel arrosage des espaces verts.

Les consommations globales d’eau chaude peuvent varier suivant la température de celle-ci. Si le lien ne paraît pas évident au premier abord, il s’explique par le fait que les résidents vont avoir tendance à tirer davantage d’eau si celle-ci est tiède à l’ouverture du robinet. D’où l’intérêt d’avoir un réseau bien dimensionné et de calorifuger les tuyaux d’alimentation pour éviter les déperditions thermiques.