«La préservation de l’immeuble transcende les intérêts individuels»
Avocat émérite et président du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ), Yves Joli-Cœur est reconnu pour son expertise en droit de la copropriété. Il est également un médiateur et un arbitre accrédité auprès du barreau du Québec.
Yves Joli-Cœur a assisté au colloque anniversaire des 60 ans de la copropriété organisé par la revue. L’affirmation selon laquelle «la copropriété reposait sur des principes de démocratie» en France a suscité chez lui une réflexion sur les fondements du régime québécois de copropriété. Il explique que «le Québec s’est éloigné de l’idée d’un modèle démocratique égalitaire pour adopter une gouvernance essentiellement patrimoniale et technique se rapprochant du modèle des sociétés commerciales. Le syndicat des copropriétaires québécois est ainsi constitué de deux organes décisionnels : un conseil d’administration doté de larges pouvoirs qui gère au quotidien (avec ou sans l’appui d’un gestionnaire) et une assemblée des copropriétaires qui exerce une certaine surveillance de la conduite des affaires, certes, mais dont les pouvoirs demeurent limités». Yves Joli-Cœur nous livre sa «réflexion québécoise à partir d’un regard européen».