COPROPRIÉTÉ À POISSY : Une rénovation en temps réel

par Dalila Bégriche, journaliste juridique
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Dalila BÉGRICHE, auteur des Informations rapides de la copropriété
©Clics/Edilaix

Premier volet d’un reportage sur la rénovation prévue sur une durée de 14 mois, d’une copropriété située à Poissy, avec tous les acteurs : le maître d’œuvre, l’architecte, le gestionnaire, le conseil syndical, sans oublier évidemment les copropriétaires et les entreprises.

La phase préparatoire

Fruit de plusieurs années de travail, la première réunion de chantier est l’aboutissement de «deux à trois années de préparation» explique Thomas Desitter, gestionnaire au sein du cabinet de syndic Lamy. Il précise que la démarche a été initiée dans le cadre du dispositif SARE (Service d’accompagnement pour la rénovation énergétique) et grâce aux aides financières (prêts, subventions). «La copropriété avait également des problèmes de chaudières à régler» ajoute-t-il.

Par ailleurs, le projet de plan pluriannuel de travaux (PPPT) et le DPE collectif ont fait ressortir les chantiers le plus urgents et les plus efficaces en termes d’économie d’énergie.

Un important travail de communication a été mené auprès des copropriétaires, «une réunion d’information a été organisée préalablement à l’assemblée générale afin de répondre aux questions des uns et des autres» précise Thomas Desitter, puis le syndicat s’est prononcé à la majorité de l’article 24. Il ajoute qu’il y a eu «des récalcitrants, mais heureusement pas de recours».

La conception du projet est du ressort d’Hugo Da Costa Dubuis, architecte chez Senova qui précise qu’elle a nécessité «un an de travail». Les travaux doivent respecter le plan local d’urbanisme (PLU) qui «limite la diversification des matériaux et des couleurs». Il explique qu’il a préalablement contacté le service urbanisme de la ville «pour présenter le projet en amont», d’autant plus que la copropriété est située dans une zone classée Bâtiment de France.Façade de l'immeuble avant réalisation des travaux - ©Sénova©Sénova

Le point de départ des travaux

Liste des travauxLa première réunion de chantier est une étape importante à laquelle participent non seulement le maître d’œuvre mais également le gestionnaire de copropriété, les membres du conseil syndical et toutes les entreprises concernées. Elle permet de communiquer les informations essentielles et d’anticiper les éventuelles difficultés.

Anaïs Le Bonniec est plus qu’une cheffe de projet chez Senova, c’est une «cheffe d’orchestre» : elle organise et coordonne. Le financement est-il débloqué ? Quelles seront les modalités d’accès des entreprises ? Y-a-t-il des sous-traitants ? Les règles de sécurité sont-elles respectées ? Autant de questions, autant de problèmes auxquels elle doit apporter des solutions.

L’organisation pratique

Façade de l'immeuble, côté rue - ©D.Bégriche|EdilaixLa mise en œuvre d’un tel projet nécessite une organisation très précise. Les heures d’ouverture du chantier sont arrêtées : entre 8 h et 18 h avec possibilité de travailler le samedi, à condition de ne pas faire de bruit (utile pour rattraper un éventuel retard ou en cas d’intempéries).

Autre aspect pratique : la mise en place d’une «base de vie», c’est-à-dire un endroit au sein duquel les ouvriers pourront se changer et se restaurer, doit être prévue. Si aucun local n’est disponible dans la copropriété, elle est apportée par un poids lourd, ce qui est le cas ici. Compte tenu de sa taille imposante, elle occupera huit places de stationnement. Une indemnité sera versée aux copropriétaires mettant à disposition ces dernières. Par ailleurs, les toilettes installées à proximité nécessitent un accès au réseau d’eaux usées.

Une collaboration étroite entre le gestionnaire et le conseil syndical

Sans surprise, pour qu’un tel projet puisse être mené à bien, la collaboration entre le conseil syndical et le gestionnaire est primordiale, ce qui est le cas ici.

Ce qui marque lors des réunions et des visites de la copropriété, c’est qu’il règne une bonne humeur générale. Pour l’anecdote, à quelques minutes d’intervalles et sans concertation, le conseil syndical a d’abord loué le travail du gestionnaire et ce dernier a ensuite vanté l’investissement du premier.

«Le conseil syndical de cette copropriété est très harmonieux et investi» complimente Thomas Desitter. Il ajoute que «Sans le conseil syndical, il n’aurait pas été possible de mener à bien ce projet».

Preuve en est, le temps consacré par le conseil syndical est important et demande un réel investissement. Isabelle Torregrossa, membre du conseil syndical précise «en temps normal nous y consacrons 3 à 4 heures par semaine, mais cela monte régulièrement à 14 heures».

Très organisé, le conseil syndical tient un site régulièrement mis à jour, accessible à tous les copropriétaires grâce à un QRcode affiché dans les parties communes. Ce site contient notamment les dates clefs et le point sur les subventions et les prêts.

Visuel du projet réalisé par l'architecte - ©Sénova©Sénova

 

Cette première étape n’est que le commencement. À suivre…