L’entretien professionnel a été mis en place par l’Accord national interprofessionnel du 14 décembre 2013 relatif à la formation professionnelle. Il a été légalisé par l’article 5 de la loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale. Il est codifié à l’article L. 6315-1 du Code du travail.
Cet entretien obligatoire est consacré aux perspectives d’évolution professionnelle du salarié, notamment en termes de qualifications et d’emploi. Il doit donc avoir pour but unique de faire le point sur le parcours professionnel du salarié, d’envisager les évolutions possibles, les adaptations nécessaires et les moyens de formations associés. Il ne doit aucunement être confondu avec un entretien d’évaluation supposant d’éventuelles critiques sur le travail.
Le rôle de l’employeur en matière de suivi du contrat et notamment de formation s’est considérablement accru. Il porte en effet l’entière responsabilité de la formation de ses salariés et la Cour de cassation s’est prononcée à plusieurs reprises sur l’engagement de la responsabilité de l’employeur si elle est insuffisance.
L’entretien professionnel doit donc être impérativement respecté, et conditionne par ailleurs une évolution sereine et motivante du contrat du salarié, ce qui est d’autant plus nécessaire s’agissant de gardiens et employés d’immeuble, travaillant loin de celui qui exerce les prérogatives d’employeur, à savoir le syndicat des copropriétaires représenté par le syndic.
Cet entretien obligatoire s’impose à toutes les entreprises, peu importe leur forme juridique, leur activité ou leur taille, et tous les salariés doivent en bénéficier, quels que soient leur date d’embauche, la nature de leur contrat de travail ou leur âge.
L’entretien professionnel doit être organisé tous les deux ans et un entretien bilan récapitulatif doit être effectué tous les six ans. Ce dernier consiste à dresser «un état des lieux récapitulatif» du parcours professionnel du salarié et doit donner lieu à la rédaction d’un compte rendu, dont une copie est remise au salarié et permet de vérifier qu’il a bénéficié au cours des six dernières années des entretiens professionnels.
Les syndics et employeurs de gardiens et employés d’immeuble ne doivent pas faire l’économie de ces entretiens, alors qu’ils sont l’occasion de vérifier si le contrat, souvent ancien, doit être actualisé : tâches toujours d’actualité, évolution du coefficient et du salaire comme le prévoit la convention collective ou en fonction des tâches exigées, et surtout conditions de travail acceptables.
A cette occasion, le syndic pourra également vérifier si le gardien ou l’employé a bien bénéficié des formations nécessaires à l’exécution efficace de son contrat de travail.


