[N°620] - Comment faire sans concierge ? - L’alternative : les prestataires de service

par Julie HAINAUT
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L’alternative : les prestataires de service

Le métier de concierge a beaucoup évolué, avec notamment la naissance de sociétés d’assistance personnelle (conciergeries privées, sociétés de nettoyage, etc) qui ont pour objectif de simplifier le quotidien de leurs clients. Ces prestataires de services sont beaucoup moins onéreux qu’un concierge, l’intervenant étant rémunéré à un taux horaire classique selon un nombre d’heures hebdomadaires fixé en amont. Il faut compter environ 45 000 euros par an pour un gardien à temps plein, contre 20 000 euros pour une société extérieure, pour une copropriété comptant de 50 à 100 lots (ce montant variant selon le coût de la maintenance dans les villes). De plus, le service d’un prestataire extérieur sera garanti tout au long de l’année, alors qu’en cas de gardiennage d’immeuble, il faudra remplacer le concierge lorsque celui-ci prend des vacances. Autre avantage : le changement de prestataire en cas d’insatisfaction ou de renégociation de contrat s’il souhaite faire jouer la concurrence. Une souplesse impossible avec le gardien, sauf en cas de licenciement pour  faute.
Il existe sur le marché une multitude de sociétés de nettoyage et/ou d’entretien. «Nous sommes formés uniquement à la propreté, nous sommes donc bien plus efficaces qu’un gardien classique qui est multitâche» explique un agent de l’entreprise B Pro Nett, à Lyon. Beaucoup de ces entreprises de nettoyage proposent également des services supplémentaires, comme Net Immeuble : sortie et rentrée des poubelles, tri et distribution (voire réacheminement) du courrier, nettoyage de tags et peintures des halls et montées d’escalier, remplacement des ampoules usagées, tonte de la pelouse et taille des haies… Ou encore Planète Gardiens, qui compte des antennes à Paris et Lyon, et qui s’engage à remplacer immédiatement un gardien d’immeuble, et à effectuer les tâches courantes (lavage de vitres, astreintes, évacuation des encombrants…). Pour sélectionner un professionnel, il est utile de lancer un appel d’offres auprès de trois ou quatre sociétés. Le devis choisi en assemblée générale conduira à la conclusion d’un contrat d’entretien.
Cependant, recourir à un prestataire de services reste plus contraignant que l’intervention d’un concierge. L’intervenant n’effectuera que ce pour quoi il est payé. «Un prestataire de services, dont le salarié effectue deux heures de ménage par semaine, peut très bien refuser que son employé attende le plombier, afin de lui permettre l’accès aux parties communes ou aux locaux communs pour réaliser des travaux d’urgence, car cette mission ne figure pas expressément dans son contrat» note l’UNARC (Union nationale des associations responsables de copropriétaires). C’est pourquoi, dans les faits, de nombreux copropriétaires réalisent eux-mêmes l’entretien des parties communes et la gestion des ordures ménagères. Cela concerne essentiellement les petites copropriétés. Soit ils s’en chargent sans contrat, dans une bonne entente, ce qui peut engendrer des conflits, soit un contrat de travail est établi entre le copropriétaire et le syndicat des copropriétaires.

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