[N°619] - Surélévation et ITE, pari gagnant ? - Isolation thermique par l’extérieur (ITE) : des aides financières

par Julie HAINAUT
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Isolation thermique par l’extérieur (ITE) : des aides financières

Si la surélévation reste encore un sujet délicat dans la tête de certains copropriétaires, la rénovation énergétique séduit de plus en plus les copropriétés. En témoigne celle de la rue du Guesclin, à Paris 15ème, dont la rénovation niveau BBC a permis de diviser par trois les consommations énergétiques de l’immeuble. Après un audit énergétique en 2013, le vote des travaux en 2014 (pour un montant de 2 110 964 €), les travaux - entrepris avec le soutien de la Ville de Paris, de l’ANAH dans le cadre du programme Habiter Mieux, de la région Ile-de-France et de l’ADEME dans cadre du dispositif “Copropriété Durable” - ont débuté en décembre 2015. «Ces aides ont permis à la copropriété de se faire accompagner gratuitement par un conseiller, de viser la performance énergétique et d’embarquer même les plus modestes» précise l’Agence parisienne du climat (APC). L’immeuble comptabilisait 65 000 € de charges énergétiques par an – les murs étaient craquelés, les couloirs humides… Pas isolé, véritable passoire thermique, l’immeuble Du Guesclin vise une rénovation équivalente au label BBC, soit une consommation maximum de 104 kWh/m2/an, en moyenne (contre 299 kWh/m2/an avant travaux), avec un coût en moyenne de 20 104 € par logement (hors aides financières publiques, pour 105 logements). La facture énergétique moyenne, les travaux finis, s’élèvera à 30 000 € par an. A la clé : du confort thermique et acoustique, une baisse de la facture énergétique, une augmentation de la valeur patrimoniale du bien, une diminution des émissions de gaz à effet de serre, un renforcement du lien social. L’APC a fourni à la copropriété un service de conseil neutre, gratuit et indépendant sur tous les aspects réglementaires, techniques et financiers du projet.
L’un des principaux obstacles à un projet de rénovation énergétique concerne le financement. Il existe de multiples aides (crédit d’impôt pour la transition énergétique permettant de déduire, de l’impôt sur le revenu, 30 % des dépenses éligibles ; éco-prêt à taux zéro ; le programme Habiter Mieux de l’ANAH…). «Les conseils de l’APC nous ont permis de bien nous orienter sur les aides financières. Nous sommes passés d’un scénario bas estimé à 1 million d’euros, mais pas assez performant, à un projet exemplaire de 2 millions. Il fallait convaincre de la pertinence de ce scénario en assemblée générale. La promesse d’aides financières publiques nous a beaucoup aidé à mobiliser les copropriétaires, surtout les plus modestes» a indiqué M. Richard, membre du conseil syndical.