[N°641] - Choisir ses tapis d’accueil

par Julie Hainaut - Journaliste
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Afin d’éviter les chutes, pour économiser des dépenses liées à l’entretien du revêtement au sol ou aux produits d’entretien en raison de l’abrasion des débris ou de l’humidité apportés par les chaussures, plus simplement pour se protéger des saletés de l’extérieur, les tapis d’entrée en copropriété sont des aménagements incontournables.

 
 
 Au préalable 
Passage léger ? Modéré ? Intensif ? Avant d’acheter tel ou tel modèle, il convient de définir la fréquentation du lieu, à savoir le nombre de passages par jour par habitant, en multipliant le nombre de lots par ses habitants, puis en le multipliant par la fréquence des allées et venues (environ 4 passages par jour et par habitant). Un chiffre à revoir à la hausse si la copropriété comprend des locaux qui reçoivent du public. On considère que 250 passages par jour correspondent à une audience légère, jusqu’à 1 500 une fréquentation modérée, et au-delà, une audience intensive. Il est aussi utile d’examiner le contexte géographique dans lequel se situe la copropriété : on ne choisira pas le même type de tapis pour une copropriété nichée au bord de la mer où le sable, le vent et l’eau sont légion, que pour une copropriété située en ville. Egalement, il faut analyser l’architecture de l’immeuble. L’idéal est d’installer un tapis long (6 mètres de longueur), pour en augmenter l’efficacité. On considère que 2 mètres de tapis ne retiennent que la moitié des salissures, car la personne effectuera à peine trois pas pour essuyer ses pieds. Il faut également veiller, si l’agencement le permet, à couvrir toute la largeur de l’accueil pour qu’il ne soit ni évité ni contourné. Il existe de nombreux professionnels qui proposent des modèles de toute sorte, de toutes les couleurs, et sur-mesure.
 
Les différents modèles
Avant tout achat, il convient de demander au vendeur un descriptif précis du tapis. Le choix du revêtement est primordial pour garantir l’efficacité du tapis qui trônera dans le hall d’entrée de l’immeuble. Il est conseillé d’opter pour un modèle résistant au feu, à savoir un tapis dont le textile ne s’enflamme pas et ne propage pas les flammes. Chaque modèle comprend des caractéristiques propres. Les tapis à profilé aluminium, conçu pour les zones à passage intense, offrent des propriétés antidérapantes et permettent de retenir les saletés les plus tenaces (pluie, neige…). C’est l’un des modèles les plus efficaces, et il peut s’utiliser aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Les tapis tuftés, eux, sont composés de fibres synthétiques, de laine ou de coton, assemblées une à une, et offrent un rendu très esthétiques. Ils sont plutôt à poser en intérieur. Les tapis brosse, réalisés à partir de fibres naturelles de noix de coco, sont parfaits pour récupérer les plus grosses saletés sous les semelles, car ils retiennent l’eau et limitent les risques de glissade. Quant aux tapis spaghetti, les bandes de vinyle permettent de retenir les saletés.
 
> Des tapis rigides pour les grosses copropriétés
Avec quelques 4 000 passages par jour, il convient d’opter pour un modèle résistant conçu pour des trafics importants, et donc rigide. Il doit comprendre des bandes grattantes en PVC haute performance ou en aluminium, combinées avec des bandes dites «essuyantes» (privilégier les fibres polyamides, bien plus robuste que du polyester). Il faudra le changer tous les dix ans, environ.
 
> Des tapis souples pour les autres
Idéal pour les moyens trafics, les tapis souples doivent, si possible, être constitués d’un velours tufté qui essuie les semelles, doublé d’un envers PVC. On les appelle plus communément «paillassons» ou «tapis de propreté». Leur durée de vie est d’environ 5 ans.
 
 L’entretien
La plupart des poussières et salissures pénètrent dans un bâtiment par les semelles des chaussures. Elles tombent entrent les profilés, dans la fosse. Il convient de soulever le tapis et d’aspirer la fosse régulièrement. Le tapis lui-même doit aussi être aspiré quotidiennement (si possible grâce à un aspibrosseur, un aspirateur doté d’une tête brosseuse électrique). Une à deux fois par an, il faut le passer au nettoyeur haute pression.
 
 Quid d’un tapis extérieur ?
Installer un tapis antisalissure à l’extérieur de l’immeuble et le compléter par un tapis à l’intérieur est une bonne idée. Cela permettra déjà d’enlever une grande partie des saletés. A l’intérieur (ou en extérieur couvert), les revêtements textiles ou un assemblage de textile et de caoutchouc permettent de supprimer les impuretés tout en prolongeant l’action du revêtement extérieur. Ce dernier doit, si possible, être antidérapant ou à brossettes. Le tapis extérieur pour entrée d’immeuble a surtout une fonction grattante ; il est généralement en caoutchouc. Ce grand tapis d’entrée a pour rôle de retenir l’humidité et les plus gros débris apportés par les semelles de chaussures : graviers, neige, boue. 40 % des salissures sont éliminées par ce type de paillasson. Ce tapis de sol pour hall d’entrée placé en extérieur d’un immeuble, est résistant au gel, aux UV et aux intempéries. En retenant l’humidité et les saletés abrasives, ce type de tapis d’entrée protège les utilisateurs en réduisant  les risques de chutes et de glissades. Le tapis hall d’entrée immeuble en caoutchouc se nettoie simplement au jet d’eau. Un deuxième tapis à l’entrée de l’immeuble côté intérieur achèvera le rôle de protection de votre système de propreté. Ce type de tapis est à la fois grattant et absorbant. Il retient les débris les plus infimes ainsi que l’humidité restante des semelles de chaussures. Il peut également jouer un rôle décoratif. En plus de ses fonctions antisalissure, il permet de donner une première bonne impression dès l’entrée d’un bâtiment. Le tapis de sol pour hall d’entrée peut être personnalisé à souhait ; il est possible de choisir des matériaux naturels ou synthétiques

Quid de l’accessibilité ?
Attention aux tapis de sol épais, qui peuvent empêcher les personnes à mobilité réduite de circuler librement. La circulaire DGUHC 2007-53 du 30 novembre 2007 est claire : «les tapis de sol épais dans lesquels la roue d’un fauteuil roulant ou le pied d’une personne présentant des difficultés de déambulation peuvent s’enfoncer engendrent des situations de handicap, voire de danger. Ils sont donc à proscrire dans les circulations communes et doivent être remplacés par des équipements assurant la même fonction (essuyage des chaussures et des roues en cas d’intempéries, par exemple), mais qui ne présentent pas ces inconvénients. Les tapis ou grilles fixes ne doivent pas non plus présenter de trous ou fentes ayant une largeur ou un diamètre supérieur à 2 cm». Les tapis à rail aluminium sont donc une solution sûre, puisque leur structure leur confère rigidité et résistance aux charges roulantes (et donc aux poussettes, aussi).