Copropriété : Acteurs de la copropriété

par A.Papadopoulos - Universimmo-Pro.com
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tigresDes syndics ne reculent plus devant la critique de leurs confrères

Cela avait commencé en 2015 avec Foncia et une large campagne d’e-mailings proposant aux copropriétés un «audit des charges» avec le slogan «Copropriétaires, réduisez enfin vos charges», avec celle de Syndic+, ex-filiale de Foncia avec «Enfin un syndic qui défend vos intérêts», ou encore avec Nexity et le slogan «Votre copropriété n’est pas bien gérée ? Changer de syndic, c’est facile !». 

Nous avons assisté plus récemment à une campagne autrement plus spectaculaire d’un “non-syndic”, Matera (ex-Illicopro), se positionnant en concurrence des syndics professionnels, ce qui lui a valu le 24 janvier dernier, une condamnation par le tribunal de commerce de Paris. L’action était menée sur assignation de Foncia, de la FNAIM du Grand-Paris, du Syndicat national des professionnels immobiliers (SNPI) et de l’Association nationale des gestionnaires de copropriété (ANGC). Le tribunal de commerce de Paris a reconnu un «dénigrement caractérisé» - que l’humour du message publicitaire n’atténue pas -, une «pratique commerciale déloyale et trompeuse susceptible d’induire en erreur un consommateur normalement informé».

 

L’offensive des “néo-syndics”

Mais au moins il s’agissait d’un outsider à la profession, contre lequel les fédérations de syndics, FNAIM, UNIS et SNPI, ont pu développer des contre-campagnes, qui se poursuivent aujourd’hui sur les réseaux sociaux, sur le thème «syndic de copropriété : un vrai métier qui ne s’improvise pas». Aujourd’hui, les mêmes sont plus démunis face à un autre trublion, Bellman, “néo-syndic” monté façon start-up, ayant bouclé en septembre 2021 une levée de fonds de 11 millions d’euros, qui déploie une campagne du même type, mêlant humour et suggestion que les syndics professionnels ne sont pas à la hauteur. La différence est que, cette fois, elle est le fait d’un professionnel tournant ses confrères en dérision. Les scénettes mises en avant dans une campagne à large diffusion sont explicites. «Aujourd’hui, si on garde un syndic après deux mois sans ascenseur, c’est qu’on aime ça» ; ou «Aujourd’hui si on garde un syndic après 56 appels sans réponse, etc».

De la même génération que Homeland et Hello Syndic, tout en faisant le même métier que leurs prédécesseurs, les néo-syndics ont pris de l’avance en investissant dans l’outil numérique pour communiquer avec leurs clients, et offrir une image modernisée de la profession. Et ils le font savoir sans l’inhibition qui la caractérisait jusqu’ici… (A. Papadopoulos - Universimmo-Pro.com)