Le marché à l’épreuve du COVID
«Le stock de logements à vendre est au plus bas. Pour cette raison en particulier, le volume de transactions devrait baisser en 2021. En revanche, les prix se maintiendront, à l’exception possible de Paris et des dix premières villes de France». Telle est la vision du marché de l’immobilier par les professionnels. Elle ressort du baromètre de la FNAIM réalisé en décembre 2020 auprès de 1 082 agents immobiliers.
Pour les prochains mois, la grande inconnue est l’attitude des banques. Selon Jean-Marc Torrollion, président de l’organisation professionnelle, «malgré des taux qui restent particulièrement bas, le risque (…) est que les inquiétudes (économiques pour les ménages) liées à la crise sanitaire fassent passer au second plan la conjoncture particulièrement favorable pour emprunter».
Sur les prix, un rééquilibrage s’opére au profit des villes moyennes. Cela explique une stabilité globale des prix, sauf à Paris et dans les dix principales métropoles. Même si le phénomène est encore trop récent pour le qualifier de tendance lourde, les professionnels de la FNAIM n’hésitent pas à évoquer «la remise en cause de la métropolisation».
Autre conséquence : le retour des meublés. Le confinement et l’avènement du télétravail ont inspiré de nouveaux comportements. «L’idée fait son chemin de quitter les grandes villes. Mais comme c’est là que se concentrent principalement les sièges des principaux employeurs, il faut bien revenir de temps en temps participer à des séances de travail en présentiel. En réponse à ce nouveau besoin, la location ponctuelle de meublés semble promise à un bel avenir. À Paris, elle représente désormais près du quart du parc locatif».