Copropriété : Chauffage : comment limiter le coût du gaz - Le bouclier

par Nathalie Coulaud, Journaliste
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Le bouclier

©StephanGruber

Si, dans le cadre d’un tarif régulé, il n’y a pas de négociation à entreprendre, ce n’est pas le cas pour une offre de marché. Les copropriétés vont donc devoir négocier le meilleur prix possible. Globalement, les prix du gaz ont eu tendance à monter. «Il s’agit d’une énergie fossile qui subit une demande forte autour du monde. L’Agence internationale de l’énergie prévoit une augmentation de + 29% d’ici à 2040», rappelle Hellio qui accompagne les particuliers dans leurs travaux d’économie d’énergie. Le déclenchement de la guerre en Ukraine a accentué le phénomène. Face à la forte augmentation et aux appels à l’aide de nombreux ménages, l’Etat a mis en place un bouclier tarifaire qui a stoppé la hausse du gaz à 15 % au maximum. En 2022, ce bouclier était réservé aux consommateurs résidentiels consommant moins de 30 MWh/an et aux petites copropriétés consommant moins de 150 MWh/an disposant à titre individuel d’un contrat d’approvisionnement en gaz naturel au tarif réglementé. À partir du 1er janvier 2023, il est étendu à tous les consommateurs résidentiels consommant plus de 30 MWh/an et aux copropriétés consommant plus de 150 MWh/an. Contrairement à 2022 où la subvention était versée a posteriori, en 2023, l’aide pour les contrats de gaz en copropriété est incluse directement dans la facture. Aucune avance ou démarche n’est requise de la part du syndicat des copropriétaires. Font exception les copropriétés dotées de contrats P1 (fourniture du combustible) ou les immeubles connectés à des réseaux de chaleur qui doivent encore faire des demandes par écrit.

Mais cette période est terminée ; le bouclier va toucher à sa fin et les copropriétés doivent repenser leur offre de gaz. Pour certaines, la négociation dans ce domaine est une nouveauté. Si les conseils syndicaux peuvent s’appuyer sur l’expérience de leur syndic, ils peuvent aussi demander à passer par un courtier en énergie. Le domaine est, en effet, technique, les contrats complexes, ce qui nécessite une expertise particulière. Le courtier fait d’abord le point avec “l’immeuble“ sur ses besoins, sur son fonctionnement puis il compare les différentes offres d’énergie. Le courtier joue également un rôle d’intermédiaire entre son client professionnel, son ancien fournisseur et son futur fournisseur d’énergie. Il s’occupe des démarches à effectuer à la place du syndicat pour réaliser la souscription du contrat. Il vérifie les factures d’énergie et peut également optimiser la consommation de gaz de la copropriété. Sélectra, Hopénergie, Opéra Energie, Alliance des Energies, MonCourtierEnergie etc. font partie des courtiers qui travaillent pour le compte de copropriétés. Le courtier est généralement rémunéré par les fournisseurs sous forme d’apporteur d’affaire. Un comparateur indépendant et gratuit a été mis en place par les pouvoirs publics : http://comparateur.energie-info.fr. Il faut cependant être muni d’informations pour remplir le formulaire notamment la consommation de gaz de l’immeuble.

©StephanGruber