Le billet d'Alain : Une enquête rassurante sur les syndics ?

par Alain Papadopoulos, Universimmo-Pro
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Pour la deuxième fois depuis 2021, la plateforme d’avis clients Opinion System a fait réaliser par l’IFOP une enquête sur la perception des syndics par leurs «clients». Une note sur 10 a été demandée aux sondés sur un certain nombre de critères

La note globale (6,5 sur 10) peut paraître satisfaisante, bien que plus basse de celles des autres professionnels de l’immobilier régulièrement enquêtés par la plateforme : 7,3 pour les transactionnaires et 7,2 pour les courtiers en crédit. Le respect du droit est le mieux apprécié (noté 6,9), de même que la clarté et la rigueur des assemblées générales (6,6), plus en tous cas que l’accueil et la disponibilité, la compétence et la réactivité, ou encore la transparence de la prestation par rapport au prix (un «petit» 6,1). Pour la rénovation énergétique, devenu sujet no 1, le syndic est considéré comme le bon interlocuteur par 57 % des sondés, ce qui peut être rassurant, mais pas tant que cela, si l’on pense qu’il est en fait le seul interlocuteur direct institutionnel de la copropriété.

Autre enseignement de cette enquête : depuis 2021 ou le sujet du jour était «les néo-syndics», les critères de choix d’un syndic ont changé : le «niveau de services et de prestations proposés» qui était le critère numéro un, disparaît au profit de «l’ancrage local et la connaissance du territoire» (proximité, capacité de mobilisation de moyens locaux) et «la notoriété et la réputation via des avis clients et la recommandation par des proches» ; le prix n’arrive qu’en troisième position. Des critères pas vraiment en faveur des «syndics en ligne»…

Les syndics dits «traditionnels» peuvent trouver que pour eux, le verre est aux deux tiers plein, mais les difficultés de recrutement dont ils souffrent, par manque d’attractivité du métier, et sans pouvoir y répondre – guerre des prix oblige – par la hausse des rémunérations, les mettent en porte-à faux par rapport aux attentes des copropriétaires telles que révélées par l’enquête.

Et ce n’est pas la technologie qui pourra y remédier…

 

Alain Papadopoulos Alain Papadopoulos