[N° 575] - MARCHÉ DE L'IMMOBILIER : Les prévisions contradictoires de Xerfi

par Edilaix
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Mirlicourtois, directeur des études à l’institut des études économiques Xerfi, a livré les prévisions 2012 sur les prix de l’immobilier. Il relève d’abord un paradoxe. Le chômage augmente, le pouvoir d’achat stagne ou se dégrade. L’économie des pays de la zone euro est malmenée. Pourtant  «à Paris le pic des 8 500 €/m2 est sur le point d’être vaincu. Le même dynamisme est observé dans de nombreuses villes de province, comme Lyon, Nantes, Bordeaux ou Nice». De même, l’afflux de biens en lien avec la dernière réforme fiscale sur les plus-values, n’a pas fait baisser les prix. La hausse du prix de l’immobilier est «supérieure à 6% en moyenne en 2011. Un rythme supérieur à celui de 2010».
En définitive, deux marchés coexistent. Les prévisions pour l’année 2012 sont différentesselon le côté auquel l’on se place. «Le premier, le “résidentiel pur“, c’est celui des primo accédants et des classes moyennes». «La hausse graduelle mais modérée des taux» et le seuil difficilement franchissable de la durée de 25 ans des prêts (le quart à ce jour) concourent à la baisse des prix sur ce marché. «Déjà au deuxième trimestre l’Insee et les notaires observaient des baisses de prix dans une trentaine de départements».
«A l’opposé, aucun retournement n’est perceptible sur le “marché patrimonial“». Constitué des “meilleurs quartiers” de grandes villes et “des régions stars” comme la vallée des Alpes ou la Côte d’Azur, ce marché attire les hauts revenus en mal de placements avec la chute des valeurs boursières. Les prix sur ce marché sont également dopés par la difficulté d’enrichir l’offre par la construction de nouveaux logements. «Paris, les villes dynamiques de province vont donc continuer d’attirer les acheteurs en quête de valeurs refuges».  De ces évolutions contradictoires, Xerfi prévoit, en moyenne, sur l’ensemble de la France, une légère augmentation des prix de 0,5%.
www.xerfi.fr. Également sur ce site une analyse de Michel Mouillart, professeur à l’université de Paris X, sur la crise du logement