[N° 573] - METROPOLE NICOISE : Nice la Belle entretient ses charmes

par Paul TURENNE
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Riche de nombreux atouts en terme de qualité de vie, la capitale de la Riviera, actuellement lancée dans une rénovation globale, a vu son immobilier reprendre de franches couleurs.

Après deux années de recul des prix, l’immobilier niçois est reparti à la hausse en 2011. La politique de ”grands travaux” menée par son maire, Christian Estrosi, tout comme la présence importante d’investisseurs étrangers, ont redonné un second souffle au marché. Ainsi, le prix au m² moyen pour un appartement dans l’ancien s’élève à 3 709 €, soit une hausse de 6,5% du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011 selon les notaires. Signe que certains appartements se vendent à des tarifs très élevés, le prix au m2 médian n’est lui ”que” de 3 569 €. Sans surprise, la célèbre promenade des Anglais attire toujours autant de riches investisseurs, les prix pouvant grimper jusqu’à 11 000 € le m².

Du côté des appartements neufs, le prix au m² moyen s’élève à 5 804 €, soit une hausse de 6% du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011.

 

Coup de «cœur de ville»
L’ensemble du cœur de ville au Sud est bien parti pour continuer de s’apprécier grâce au travaux de réaménagement et de modernisation lancés un peu partout : réhabilitation complète du collège Ségurane au-dessus du port de Nice, nouvelle place Pierre-Gautier, piétonisation de l’avenue Jean-Médecin. Et bien sûr, le projet de «coulée verte» avec l’aménagement par la ville d’un parc urbain de 12 hectares entre le théâtre national, sur la couverture du Paillon, jusqu’au jardin Albert 1er et à la Promenade des Anglais. Une véritable liaison végétale entre le Vieux-Nice et les quartiers plus récents au Nord. Pour l’heure, bien peu d’appartements s’échangent en dessous de 4 000 € le m², les prix montant à plus de 5 500 € le m² dans le Carré d’Or qui comprend le boulevard Victor Hugo, la zone piétonne, sans oublier la place Masséna.

Le quartier Libération, situé au nord de l’avenue Jean-Médecin, qui possédait déjà de sérieux atouts avec le tram et de nombreux commerces à proximité, devrait encore gagner en qualité de vie avec la restructuration totale du site de la gare Thiers (Nice Ville). D’ici 2014, la gare comportera 3 500 m2 de commerces, des restaurants, une cinémathèque, un cinéma multiplexe, un centre sportif, un marché couvert et un parking souterrain de 700 places, grâce à un plan de rénovation de l’habitat de 98 millions d’euros. Le prix des appartements devrait ainsi s’apprécier de 20 à 25% d’ici là, du fait de l’arrivée sur place d’une clientèle aisée.
Légèrement plus au nord, le quartier Haut Gambetta devrait également tirer partie des travaux de réfection de la gare. Actuellement, un peu moins coté que son voisin situé au sud de la voie ferrée, le prix au m² devrait y augmenter de 1 000 à 1 500 €. 

Nouveautés et rénovations à l’Ouest
Tout à l’ouest de la ville, un nouveau quartier de 31 hectares verra le jour d’ici 2013. Logements, écoles, commerces, espaces verts, banques et, bien sûr, immeubles remplaceront ainsi les terrains vagues qui couvrent cette zone. Nice Méridia – c’est son nom – sera même desservie par le tramway en 2016 avec une desserte pour l’aéroport Nice Côte-d’Azur en quinze minutes. Le prix du m2 compris entre 2 900 et 3 500 € devrait encore augmenter au fur et à mesure de l’avancée des travaux.
Toujours à l’Ouest, le quartier Ventabrun devrait lui aussi voir sa côte monter avec le projet d’embellissement, prévu de janvier à juin prochain, portant sur une zone d’environ 2400 m².

Pasteur en pleine mutation au nord
Jusqu’alors doté d’une réputation plutôt médiocre, le quartier Pasteur, au Nord, est en train de changer grâce aux 35 millions d’euros injectés en travaux de réhabilitation. La plupart des barres HLM ont ainsi laissé la place à de petits immeubles de trois à quatre étages, des promenades vertes et des pistes cyclables aménagées le long du Paillon. Le prolongement de la ligne 1 du tramway, entre Pont-Michel et Pasteur, qui rapprochera du centre-ville les quartiers Saint Roch et Pasteur d’ici 2013, contribue à accroître la demande. Tout comme l’ouverture du Centre hospitalier universitaire Pasteur II prévue la même année. Pour l’heure, le mètre carré se négocie déjà à plus de 2 500 €.
Autre point positif, toujours d’ici 2013, le stade du Ray, source de nombreux désagréments les soirs de match, sera remplacé par des commerces et des crèches. Le nouveau stade prendra place dans l’écovallée de la plaine du Var. De quoi augmenter fortement la valeur du quartier où se côtoient bâtisses d’après-guerre, maisons de ville et résidences Belle Epoque, en particulier près du parc Chambrun. ●
Crédit : benoot.com

Paul TURENNE