[N° 571] - MÉTROPOLE RENNAISE : Rennes profite de son marché dynamique

par Paul TURENNE
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Avec 6 000 à 7 000 habitants supplémentaires par an, Rennes demeure une ville particulièrement attractive où les prix devraient continuer à grimper au cours des années à venir du fait des nombreux aménagements en cours.

Boulevard de la TA (Crédit : Roger Picasa)

Fini la crise de 2008-2009 où les prix de l’immobilier avaient dévissé, 2010 aura été l’année de la reprise. Depuis, les acheteurs sont de retour et le volume des ventes est en hausse. Entre avril 2010 et mars 2011, le prix de vente des appartements anciens a ainsi connu une augmentation de 6,20%, pour un prix moyen estimé à 2 181 €/m². Le prix de vente des appartements neufs connaît également une augmentation de 3,1%, pour un prix moyen de 3 675 €/m². Une belle performance sachant que dans le même temps l’évolution du prix moyen de vente en Ille-et-Vilaine est de -3,4%, où l’effet Scellier semble globalement marquer le pas. A noter, par ailleurs : 79% des ventes d’appartements neufs sont concentrées autour de Rennes et ses couronnes. Et les besoins en logement ne semblent pas près de faiblir, puisqu’une étude de l’Insee parue en 2009 estime que la population rennaise devrait croître d’au moins 24 % d’ici à 2030.
Sans surprise, le centre de Rennes est très majoritairement plébiscité par les cadres et les chefs d’entreprise, les classes moyennes et les jeunes se tournant davantage vers la seconde couronne plus accessible. En 2010, les moins de 30 ans ont toutefois représenté 25% des acquisitions des appartements anciens dans la première couronne du fait du recul des prix d’après crise et de conditions de crédit très attractives. Si, pour l’heure, les résultats sont encourageants, la remontée des taux pourrait bien peser sur la solvabilité des ménages et freiner cette tendance d’ici la fin de l’année. Quoiqu’il en soit, les petites surfaces restent prisées des parents souhaitant acheter un studio pour les études de leur enfant, mais également des investisseurs du fait de la demande locative importante dans cette ville étudiante. La périphérie attire, quant à elle, des primo-accédants pouvant bénéficier, depuis le 1er janvier 2011 du nouveau prêt à taux zéro (PTZ+).

Secteurs à surveiller
Pour un appartement dans l’ancien, les prix varient fortement suivant les quartiers et l’état du logement, avec une fourchette comprise entre 1 630 €/m² et 3 100 €/m². Le centre-ville, côté, affiche ainsi un niveau de prix supérieur aux autres secteurs de la ville. Alors que le mètre carré se négocie autour de 2 650 € dans le cœur historique, il se situe autour de 1 710 € dans le quartier Villejean-Préfecture et de 2 130 € dans celui de Cleunay. Au Gayeulles, qui reste recherché, les prix évoluent autour de 2 100 € le mètre carré, contre 2 230 €/m² pour un appartement du côté des quartiers de Verdun-Saint Malo. Le plus abordable reste le secteur sud avec des prix au mètre carré dans l’ancien en dessous de 1 700 €.
Plusieurs secteurs devraient toutefois connaître à court ou moyen terme une inflation du prix du mètre carré. C’est notamment le cas de Cleunay avec l’essor de La Courrouze. L’installation de nombreux sièges sociaux devrait attirer de nombreux cadres et faire grimper la côte. Autre quartier à surveiller : celui du Mail où un ambitieux programme de travaux est en cours. Le parking qui le traverse cédera ainsi la place, d’ici à 2013, à des espaces de promenade, plusieurs résidences neuves, et à de nombreux commerces et restaurants. Ce plan d’amélioration de 2,3 hectares devrait ainsi engendrer une inflation des prix d’au moins 10% avant la fin du chantier, les faisant ainsi rejoindre ceux du centre.

Enfin, plus de temps à perdre pour s’intéresser au quartier de la Gare qui devrait lui aussi se valoriser de 7 à 8% avant la fin de l’année, du fait de la mise en service d’une ligne TGV. En 2014, Paris sera à moins de 1 h 30 de Rennes. Avec cet «effet TGV», le prix du mètre carré devrait ainsi facilement dépasser les 2 700 € dans l’ancien.

 

Paul TURENNE