[N° 580] - L'immobilier à Dijon : Dijon ne s’endort pas sur ses lauriers

par Paul TURENNE
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Dynamique, touristique et fourmillant de projets d’aménagements, la préfecture de la Côte-d’Or bénéficie d’un marché immobilier en bonne santé, bien qu’un peu moins fluide ces derniers mois. Du fait de son hétérogénéité, tous les budgets peuvent s’y retrouver.

Place Francois Rude, Dijon. Crédit DR

Métropole dynamique avec un bassin d’emploi de 350 000 personnes, dont les trois quarts dans le secteur tertiaire, la capitale des ducs de Bourgogne bénéficie d’un fort attrait touristique : Dijon et la Côte-d’Or accueillent ainsi chaque année des centaines de milliers de visiteurs. La ville compte par ailleurs plus de trente mille étudiants attirés, par sa solide réputation universitaire et ses établissements d’enseignement supérieur reconnus. Autant d’atouts pour son marché de l’immobilier. Celui-ci affiche toutefois un peu moins de fluidité depuis le début de l’année, du fait de l’attentisme lié aux présidentielles et de la réforme du PTZ+, qui ne s’applique plus pour les achats dans l’immobilier ancien depuis le 1er janvier. De quoi rendre plus difficile l’accès à la propriété aux primo-accédants. Cela étant, ces derniers peuvent compter sur une politique volontariste en matière de logement et d’aides à la pierre, tant dans l’ancien que dans le neuf. Le Grand Dijon offre ainsi 10 % de subventions supplémentaires pour les travaux de rénovation énergétique, dans le cadre de l’opération Habiter mieux. Une façon aussi d’inciter les propriétaires de logements vacants à les remettre sur le marché locatif. Voire à la vente. Sans surprise, les petites surfaces demeurent très recherchées, notamment par les investisseurs en locatif, pour des prix avoisinant les 110 000 €.

Nombreux aménagements
Que ce soit en construction ou en rénovation, les projets ne manquent pas ! Le nouveau plan local d’urbanisme (PLU) prévoit ainsi, d’ici 2020, la création de 900 logements par an, avec en parallèle, la mise en service d’équipements collectifs, de commerces et de services. Par ailleurs, le Grand Dijon mettra en fonction, d’ici la fin de l’année, une ligne de tram reliant Valmy et Chenôve du Nord au Sud, et une seconde d’Ouest en Est, entre la gare et la commune de Quetigny. De quoi doper l’attractivité des quartiers concernés et, ainsi, faire grimper les prix. Au Sud, Chenôve reste toutefois autour de 1 350 € le m² moyen dans l’ancien, alors que les quartiers Monge, à plus de 2 100 € le m² dans l’ancien, ou encore Jean-Jaurès commencent à devenir moins abordables. A Quetigny, à l’Est, comptez 1 650 € le m² en moyenne.
Le centre historique et son exceptionnel patrimoine médiéval reste plus que jamais une valeur sûre… Pour qui en a les moyens ! Les beaux appartements situés dans les immeubles haussmanniens avec plafond à la française et cheminée à l’ancienne se vendent ainsi à prix d’or, a fortiori, s’ils disposent d’un garage ou d’un parking privatif. Un bien en parfait état dans un bel hôtel particulier pourra ainsi atteindre les 4 000 €/m². Mais les prix redescendent vite aux alentours de 2 500 €, dès lors que des travaux de rénovation s’avèrent nécessaires. Quant à la place de la République, réaménagée sans voiture du fait de l’arrivée du tram, comptez autour de 2 400 € le m² pour un logement ancien.

Rénovation urbaine
Avec ses nombreux immeubles des années 1960 comportant une majorité de petites surfaces, le quartier de l’université répond particulièrement bien aux besoins de la population étudiante. Les investisseurs en locatif s’y retrouvent donc en nombre, avec des tarifs compris entre 1 900 et 2 400 €/m². Mais les studios les mieux lotis peuvent franchir la barre des 3 000 €/m² ! Les appartements de type studio ou F1, proches de la faculté ou dans le centre, sont eux aussi très convoités des investisseurs, du fait de leur taux de rendement locatif de 6%.
A signaler également, le quartier Grand Campus à l’Est qui accueillera prochainement une zone universitaire. Autre nouveauté, un quartier baptisé Grand-Sud comptera bientôt deux à trois mille logements sur 150 hectares. Mais les meilleures affaires sont sans doute à chercher du côté des Grésilles dotés d’un bon réseau de transports en commun, qui font l’objet d’une importante opération de rénovation urbaine. Pour l’heure, les prix dans l’ancien y démarrent à 1 200 €/m² et montent jusqu’à 1 700 €/m². Dans le même esprit, les quartiers de la Fontaine-d’Ouche, de Chenôve et de Talant, voient leur prix dans l’ancien s’échelonner entre 1 400 et 1 800 €/m². Construits il y a plus de 40 ans, les Fontaines d’Ouches ont enregistré une baisse de 9,3 % en un an sur le prix moyen d’un appartement, notamment pour cause de mauvais diagnostics énergétiques. Mais les rénovations entreprises devraient, à terme, inverser la tendance car le cadre est verdoyant. Avis aux investisseurs !