[N° 577] - MÉTROPOLE MELUNAISE : Melun n’en finit plus d’attirer les franciliens

par Paul TURENNE
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Bénéficiant d’une bonne qualité de vie, de prix relativement abordables et d’un parc immobilier très varié avec notamment des petites résidences récentes, la préfecture de Seine-et-Marne attire investisseurs et acquéreurs souhaitant profiter de la proximité de la capitale.

Crédit : agglo-melunvaldeseine

Crise, vous avez dit crise ? Melun, troisième ville du département de la Seine-et-Marne en terme de population après Chelles et Meaux, garde plus que jamais ses atouts. En dépit de sa situation à seulement 40 km au sud-est de Paris, elle offre un cadre de vie n’ayant rien à envier à une ville de province, que ce soit au niveau du calme ou des espaces verts. Le charme de la campagne aux portes de Paris attire ainsi les particuliers désireux de s’y loger, tout comme les investisseurs. Car, même si les prix sont dans la moyenne départementale, loin des plus hauts de Pontault-Combault, Bussy-Saint-Georges, Ozoir-la-Ferrière, Fontainebleau, ou Lagny-sur-Marne, ils ne sont en rien comparables à ceux qui peuvent se pratiquer en Île-de-France. Comptez, en effet, autour de 2 800 e le mètre carré pour un appartement dans l’ancien à Melun, contre un peu moins de 5 300 e en moyenne dans la région. Une situation qui explique en grande partie le dynamisme de cette ville de 40 000 habitants, qui attire notamment de jeunes couples et des retraités désireux de «se mettre au vert».
Sans surprise, l’intérêt des acheteurs pour l’immobilier melunais a tendance à faire monter les prix. Sur un an, ces derniers, portés par le neuf, ont progressé de 12% à Melun, contre 6,6% dans le département. Sur cinq ans, la hausse s’élève même à 18,9%. Signalons toutefois que le marché des maisons est beaucoup moins porteur, tout comme celui, dans une moindre mesure, des grands appartements, du fait de prix le plus souvent prohibitifs pour les acheteurs. A l’inverse, les petites surfaces, du studio aux trois pièces, trouvent preneur très facilement. 

Sud attractif
Le sud de la ville composé de la plaine de la Varenne, à quelques kilomètres de la forêt de Fontainebleau, du vieux centre et du quartier Saint-Ambroise qui abrite notamment la Cité administrative et la gare, reste très recherché. Sur place, le marché locatif y est fortement alimenté par la présence de nombreux établissements supérieurs et donc de beaucoup d’étudiants à la recherche d’appartements de petite surface. L’île Saint-Étienne, sur la Seine, devrait voir sa physionomie changer à court terme. Elle abrite en effet toujours “la centrale”, prison pour longues peines devenue centre de détention et maison d’arrêt. Sa fermeture est d’ores et déjà programmée et un nouvel établissement, plus fonctionnel, de 700 places (contre 300), sera construit d’ici à 2015 sur un autre quartier. L’occasion de récupérer un important espace en plein centre-ville et de réaménager les lieux. Les élus locaux pourraient d’ailleurs s’inspirer de l’expérience menée à Grenoble avec l’écoquartier de la caserne de Bonne. A la clé, de l’habitat, des commerces, des restaurants et des animations en bord de Seine.
A l’Ouest, les quartiers Saint-Aspais et Saint-Barthélemy, comptent de nombreux petits immeubles plus ou moins anciens, tandis qu’à l’Est, le quartier Saint-Liesne s’avère majoritairement résidentiel.
Les acquéreurs avec un budget limité s’orientent cependant le plus souvent vers les communes alentours comme Le Mée-sur-Seine, Cesson, Dammarie-les-Lys ou La Rochette.

Photo : Bord de Seine à Melun - Crédit DR