[N° 576] - MÉTROPOLE BRESTOISE : Brest fait face aux vents mauvais

par Paul TURENNE
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Après une relative atonie, maximale en 2010, la ville bretonne voit son marché remonter lentement la pente, du fait notamment de la modernisation et du désenclavement de plusieurs quartiers.

Vielle demeure, rue de Siam à Brest (Crédit Cedpics)

Incontestablement tournée vers la mer, principal moteur de son économie, la cité du Ponant, à défaut d’un climat clément, peut compter sur la proximité de coins de campagnes dépaysants faciles d’accès. 150 000 habitants résident dans la 19ème ville la plus peuplée de France. Forte de 23 000 étudiants, Brest se positionne également en tant que pôle universitaire important, avec, comme principal avantage, un très bon rapport qualité de vie-prix. Le marché immobilier y a repris quelques couleurs en 2011 après une chute des prix de 20% entre 2008 et 2009 et une relative stagnation en 2010. Le marché brestois a ainsi vu le nombre d’acquéreurs augmenter de 20% en un an. Le volume des transactions a lui aussi progressé, poussé notamment par les petites surfaces privilégiées par les primo-accédants et les investisseurs. De quoi favoriser les mutations avec des délais raccourcis jusqu’à trois mois, soit moitié moins qu’un an auparavant. Les prix n’ont toutefois guère évolué, voire légèrement baissé, l’offre restant nettement supérieure à la demande.

Belles opportunités
Particulièrement prisé, le centre-ville de Brest reste une valeur sûre. Un appartement d’après-guerre autour de la place de la Liberté pourra ainsi se négocier 1 500 € le m², moyennant quelques rafraîchissements. A noter : les immeubles équipés d’ascenseurs représentant seulement 10% du parc, les appartements concernés s’apprécient jusqu’à 2 000 € le m², a fortiori en cas de vue dégagée. La proche périphérie offre également de belles opportunités. A commencer par le quartier Saint-Luc prisé par les primo-accédants pour son cadre de vie agréable et ses prix accessibles avec un mètre carré pouvant descendre autour des 1000 €. Une place de parking est même souvent incluse pour les résidences plus récentes moyennant une centaine d’euros supplémentaire le mètre carré.
Toujours à proximité du centre-ville, le quartier Saint-Martin, très animé du fait de la vie estudiantine, va bénéficier de plus en plus de l’arrivée prochaine du tramway d’ici à cet été. Pas moins de 27 stations réparties sur 14 kilomètres de part et d’autre de la ville depuis le quartier Saint-Pierre, jusqu’à la place de Strasbourg en remontant la rue Jean-Jaurès. La ligne est-ouest du tramway desservira ainsi les grands projets d’agglomération à venir, tels que le plateau des Capucins et la Grande salle de spectacles sur la rive droite de Brest, les équipements du Froutven (stade, campus…) ou bien encore le centre commercial “Les Portes de Brest-Guipavas”.

Fresque quartier Saint-Pierre, Brest Crédit DR


Revitalisation
Pour l’heure, les appartements en parfait état des immeubles des années 1960 du quartier Saint-Martin ne dépassent pas les 1600 € le mètre carré, certaines copropriétés d’avant-guerre s’échangeant même moins de 1300 € le mètre carré. Les biens le long de l’axe du tramway devrait cependant être nettement revalorisés d’ici peu, d’autant que les nuisances sonores liées aux travaux limitent encore quelque peu les ardeurs des acquéreurs.
Outre la création d’une dynamique de renouvellement dans plusieurs quartiers comme Saint-Martin et Recouvrance, l’arrivée du tramway devrait aussi être l’occasion d’ouvrir fortement le quartier de Pontanézen sur le reste de la ville. Destruction de tours, construction de petites résidences collectives… Le quartier située en périphérie de Brest connaît moults transformations depuis 2004, les collectivités locales y ayant investi 90 millions d’euros. Pas moins de 475 logements ont ainsi été démolis, au profit de près de 120 logements locatifs sociaux et de 240 habitats privés. A la clé, une meilleure intégration du quartier et de ses 3 600 habitants, à la ville. Toujours en périphérie, le quartier de l’Europe créé en 2001, à la fois résidentiel et industriel, peut lui, compter sur de nombreux espaces verts qui le rendent davantage attrayant. ●

Source : Notaires de France-Perval
** : NS

Paul TURENNE