[N° 573] - ETUDES D'OPINIONS : Les ascensoristes veulent renouer le dialogue

par Edilaix
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La fédération des ascenseurs vient de publier les résultats de l’étude d’image commandée auprès de l’institut CSA. Cette étude porte à la fois sur l’image et l’usage des ascenseurs et sur l’image … des ascensoristes. Pas de surprise. Les effets, pour ne pas dire les coûts, de la loi visant à la sécurité des ascenseurs existants (SAE) a écorné la réputation des professionnels, même si la loi est reconnue quasi unanimement comme bénéfique.
L’étude CSA s’est déroulée en deux temps sur la période d’avril et mai 2011. En premier lieu, le volet qualitatif de l’étude a concerné près de 180 professionnels et leaders d’opinion recrutés parmi les donneurs d’ordre, notamment les syndics et bureaux d’étude, les élus, les acteurs du logement social et les usagers. Puis, 1 003 interviews ont été réalisées auprès d’un échantillon représentatif des Français de 18 ans et plus.

Un marché perçu comme opaque
Parmi les critiques formulées par les donneurs d’ordres, nous pouvons citer : «le manque de transparence du secteur pour 46% des personnes interrogées, qui s’exprime par l’insuffisance de dialogue et un manque de communication (23%) ; un déficit de communication globale, 54% de l’information étant alimentée par le bouche à oreille ; une opacité du secteur avec un marché perçu comme fermé (4 grandes marques connues et donc seules citées) avec un déficit de concurrence pour 52% des personnes.» Sont également pointés du doigt par ces donneurs d’ordre «la faiblesse du rapport qualité/prix pour 42% des personnes et le manque de clarté des devis pour 30% des personnes.»

Pratique et source de bien-être
Si les critiques des usagers ont trait aux pannes, l’ascenseur est globalement bien perçu. «Indispensable pour 8 Français sur 10», l’ascenseur est «utilisé fréquemment» par 63% de la population et considéré comme performant pour 83% des personnes interrogées et rapide à 87%. A noter que l’ascenseur est également une marque de standing et de valorisation de l’immeuble pour 83% des usagers.
En ce qui concerne les entreprises du secteur, les usagers reconnaissent leur sérieux et leur efficacité à 68%. Ils sont autant à considérer leurs ascenseurs bien entretenus. Mais, ils sont 43% à déplorer le manque d’information sur les interventions et les réparations effectuées et tout autant à dire que les techniciens sont peu visibles «sachant que ces derniers rassurent.»

Crédit : Levage Moderne

Les Rencontres de l’ascenseur
Les ascensoristes s’obligent, s’ils veulent voir tomber les critiques dont ils font l’objet tomber, à une remise en cause de leur pratique tant à l’égard des usagers que des donneurs d’ordre. Ils ont donc pris l’initiative d’organiser les Rencontres de l’ascenseur. Elles se sont déroulées le 4 octobre dernier et elles ont rassemblé 126 acteurs de l’univers de l’ascenseur. Copropriétaires, syndics, professions de l’immobilier, contrôleurs techniques, pouvoirs publics, bureaux d’étude, représentants des locataires, architectes, … ont accepté de travailler ensemble et par ateliers. A noter la présence des représentants de l’UNC, de l’UNARC, de la CLCV aux côtés de la FNAIM, de l’UNIS ou encore de l’UNPI. Les recommandations issues de ces rencontres seront prochainement publiées. Incontestablement, les professionnels de l’ascenseur se donnent les moyens de renouer le dialogue.