[N° 568] - Chauffage collectif en copropriété : faire les bons choix - Fioul ou gaz ?

par Paul TURENNE
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Fioul ou gaz ?

Parmi les points forts d’une chaudière au fioul, l’entretien et le nettoyage de l’installation se limitent, sauf problème, à une intervention par an. Par ailleurs, la gestion de l’approvisionnement du fioul est relativement aisé, le règlement se faisant lors de la livraison. L’inconvénient premier reste bien sûr le prix du combustible issu du raffinage du pétrole et qui est donc directement soumis aux variations de ce dernier sur le marché international.

En ce qui concerne le chauffage au gaz, les odeurs et les poussières sont quasiment inexistantes par rapport à une installation au fioul. Par ailleurs, pour les copropriétés raccordées au gaz de ville, le paiement peut être mensualisé ce qui permet de répartir la facture hivernale sur un an. A contrario, les copropriétés plus «isolées» peuvent tout de même utiliser des citernes de  GPL (butane ou propane) apparentes ou enfouies, en location. Ces utilisateurs seront cependant soumis à des fluctuations de prix bien plus importantes que ceux raccordés à un réseau urbain. Enfin de manière générale, les règles d’installation et d’entretien d’une chaudière au gaz sont particulièrement strictes du fait de sa nature volatile et des risques d’explosion.

D’autres solutions mixtes qui utilisent pour partie les énergies renouvelables, peuvent également être mises en place, plus particulièrement pour assurer la fourniture en eau chaude sanitaire (ECS). Les installations solaires collectives peuvent ainsi couvrir de 40 à 60 % de ces besoins à partir de l’énergie du soleil. En cas d’ensoleillement insuffisant, le fioul domestique ou le gaz est alors utilisé en énergie d’appoint pour maintenir en permanence une fourniture d’eau chaude à une température satisfaisante. Le choix de l’énergie solaire peut se révéler particulièrement judicieux dans le cas d’une modernisation de l’installation de chauffage. Le remplacement de la chaudière vétuste et la rénovation des circuits de distribution vont alors permettre d’optimiser les investissements réalisés. Une telle installation (cf. schéma page 23) doit cependant être conçue et dimensionnée par un bureau d’études et impérativement mise en œuvre par des entreprises spécialisées.

Enfin, le chauffage collectif électrique est rare. Il s’agit surtout de planchers chauffants alimentés collectivement et qui assurent une température de base (10 à 12 ° C), le complément de chaleur provenant de convecteurs individuels. Une telle installation ne se justifie qu’avec une très bonne isolation extérieure.