Les logements économes en énergie permettent de réaliser une meilleure plus-value à la revente que les passoires thermiques. En 2017, les appartements anciens d’étiquette énergie A-B se sont ainsi vendus en moyenne de 6 % à 22 % plus cher que les appartements d’étiquette D. C’est ce que révèle la nouvelle étude réalisée par Les Notaires de France sur la valeur verte des logements, alors que le Conseil constitutionnel vient de censurer la création d’un observatoire des diagnostics immobiliers portée par la loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN).
La valeur verte d’un logement, qu’est-ce que c’est ?
La valeur verte est définie, dans le cadre de cette étude notariale, comme l’augmentation de la valeur générée par la meilleure performance énergétique et environnementale d’un bien immobilier par rapport à un autre, toutes leurs caractéristiques étant égales par ailleurs : période de construction, taille des logements, localisation géographique, etc. Elle est exprimée en termes de valeur vénale. Concrètement, un logement vert est plus rentable qu’un logement classique, car moins énergivore.
La performance énergétique et environnementale est mesurée ici par la seule étiquette énergie du diagnostic de performance énergétique (DPE) qui classe les logements de A à G par ordre croissant de consommation d’énergie, et laisse de côté l’étiquette climat, qui quantifie pour sa part le niveau d’émissions de gaz à effet de serre au sein d’un logement.
Pour rappel, le DPE doit être réalisé depuis 2006 pour tous les logements destinés à la vente ou à la location. Son affichage sur les annonces est d’ailleurs devenu obligatoire depuis 2011.
L’accès aux transports en commun, le choix des matériaux de construction ou la qualité de l’insertion locale d’un logement participent également à la valeur verte d’un bien, mais ils ne sont pas mesurés dans le cadre de cette étude.